Le sens de la marche
« Le sens de la marche » : un rail-trip sonore dans l’autorail Picasso

Prolongeant Voix L, nous entreprenons aujourd’hui la réalisation d’un second opus intitulé « Le sens de la marche », rail-trip onirique d’un égaré embarqué dans l’autorail Picasso, récit musical s’appuyant sur dix textes originaux évoquant l’imaginaire auquel le train nous attache, les images fortes et les sons vers lequel il nous entraine, … toujours en compagnie de Simone, la voix des voies…
L’accent sera mis cette fois sur un étrange train, et sur tout l’imaginaire auquel le train nous rattache: dialogue entre un voyageur égaré et une étrange contrôleuse, voyage onirique que les sons et la musique accompagneront tout au long du trajet, toujours avec la complicité de Simone Hérault, la voix des voies, notre irremplaçable diva.
Pour la deuxième étape de ce (micro) sillon ferroviaire que nous continuons de creuser, concept album alliant textes lus et musique, il convenait de trouver des voix nouvelles. Nous sommes très heureux que Charles Berling, Acteur, metteur en scène, directeur de théâtre, réalisateur, scénariste…, ait décidé de s’associer au projet « le sens de la marche » et d’incarner avec le talent qu’on lui connait «l’égaré» », personnage central du récit. Il apportera au projet sa très riche expérience de comédien, de metteur en scène, de réalisateur, et participera activement à sa diffusion.
En écoutant pour la première fois le guitariste-compositeur Nico Morcillo lors d’une répétition avec Régine Chopinot, j’ai immédiatement senti que son jeu et l’univers sonore qu’il développe, oscillant sans cesse entre un rock moderne structuré et des musiques plus libres et expérimentales, pouvait entrer en résonnance avec ce projet. Et c’est tout naturellement avec lui, guitariste aussi talentueux qu’ouvert aux aventures sonores audacieuses et singulières que ce nouveau duo musical se constitue.
Le pitch…
Le sens de la marche, c’est le voyage d’un égaré errant de quai en quai, décidant de quitter sa vie d’avant, d’aller de l’avant, mais dans le bons sens cette fois, dans le sens de la marche. Il a trouvé sa voie, et monte enfin dans un train, pas n’importe lequel : l’autorail Picasso, motrice apparemment surannée, mais capable de prouesses insensées, une indémodable référence. Las de faire le mariole et des promesses de départ sans lendemain, il veut larguer cette vie d’égaré volontaire « J’ai choisi les petites lignes, je voulais décrocher, je m’entends plus avec les voix rapides » annonce t’il d’emblée.
Mais il veut trouver une bonne place, s’asseoir dans le bon sens, « la proue vers la marée montante, pour moins de résistance, éviter la nausée, chasser la céphalée »
« Vous avez pris place dans L’autorail Picasso, motrice picturale, diesel panoramique » lui répond Simone « Nous irons de Massilia à Burdigala, ou de Hyéres, à Toulon, peut-être même à Guernica, ou à Galactica, selon l’humeur du chef »
Dans ce train qui ne s’arrête plus, étonnamment toujours tourné vers l’avant pour fuir le passé, de wagon en wagon, de station en station, en à peine dix morceaux, l’égaré nous entraine dans un voyage empli d’étranges rêveries et de rencontres inattendues : il tente de prendre les commandes de l’autorail, poursuivi par les méchants, il saute sur les wagons, puis arrêté en pleine voix, en plein chant, souhaite se mettre des yeux de poisson pour plus de latéralité, il espère ensuite baisser l’accotoir qui le sépare de sa voisine et rêve d’une chambre avec vue sur la mer, veut aussi comprendre pourquoi c’est toujours Picasso qu’on laisse en bout de rame, et finit par se lasser de la vue des vaches…
Mais Picasso, imperturbable, roule à fond de train, brule les arrêts dans le froid, roule depuis des lustres dans l’obscurité, puis décolle vers des ailleurs meilleurs et fonce vers les étoiles, à la grande surprise des vaches qui l’observent en relevant la tête tout au long de la voie.
On en est où ? :
Il existe assez peu de repères pour des créations sonores de ce type, autant récit que poésie sonore et musicale, associant improvisations instrumentales, textes dits et parties enregistrées (boucles et paysages électroniques), moins en tous cas que pour du jazz, ou du rock, plus codés dans leur structure sonore et créative. Ceci nécessite donc un travail spécifique d’écriture, de mise en forme et de partage que seul un temps en résidence permet d’articuler.
A partir de textes écrits spécifiquement pour cet étonnant voyage, nous élaborons avec Nico Morcillo la musique et tout l’univers sonore du « Sens de la marche », afin de découvrir et faire émerger pour chacun des morceaux les couleurs sonores les plus porteuses d’images et de sensations, un continuum mélodique allant crescendo vers une destination inconnue, dans la tradition du « concept album » qui nous est chère à tous deux.
Une première au théâtre Denis de Hyères en Mars 2024 a permis le lancement de ce projet. Au programme, dix textes vite et magistralement « bouclés » par Nico Morcillo au synthé analogique et la conception musicale de cette histoire.
Nous serons à nouveau au théâtre Denis Aout 2024 pour une deuxième résidence afin de réaliser les parties instrumentales (guitare et saxophones), enregistrer les voix avec Charles Berling, assurer une représentation du spectacle … et enregistrer « dans la foulée » (toujours en compagnie de notre indispensable Simone Hérault !) le concept album «Le sens de la marche », … en 33t vinyle !
Depuis Voix L, nous sommes en relation avec SNCF Gares&Connexions.
En concertation avec eux, nous travaillerons également à la réalisation ou à la diffusion du « Sens de la marche », l’album mettant cette fois l’accent sur le train, quand le précédent nous « maintenait » dans une gare, en attente de départ.
Le sens de la marche : les paroles